MONTESQUIEU
"Comment peut-on être persan ?..."
Extraits des Lettres Persanes choisies par François Vicaire
Lecture par Alain Bézu
BACH, RAMEAU, BOISMORTIER
ORFEO 2000
VILLE D'EU
Théâtre des Charmes
Jeudi 13 novembre 2014 à 20h30
Renseignements / Réservations
Théâtre des Charmes > 02 35 86 29 09
Entrées 12 euros / Tarif réduit 8 euros
Télécharger le dossier de presse
© Nicoletta QUAZZOLO
C'est en 1721 que «Les lettres persanes » sortirent à Amsterdam. Par
prudence Montesquieu avait recouru au principe épistolaire, cher au
XVIIIème siècle, pour dresser un tableau d'une grande pertinence sur
la société de son temps.
Le prétexte de ces « lettres » dont il se veut le simple traducteur, est le
voyage de deux persans éclairés, Uzbek et Rica, venus découvrir le
monde occidental et rendant compte à leurs lointains amis, de leurs
découvertes. Cette correspondance imaginée dans la forme mais en
même temps bien réelle en ce qui concerne le fond, lui donna une totale
liberté de ton qui lui permit de jeter un regard sans complaisance sur
les moeurs de son temps sans pour autant se départir jamais d'une
certaine tendresse ironique.
Écrit dans une langue admirable qui garde encore un ton se rattachant
plus ou moins, au XVII° mais assez déliée pour annoncer les élégances
des « lumières », c'est un texte essentiel qui reste au niveau des
comportements et des relations humaines d'une actualité qui, par bien
des points, nous rapproche de la nôtre.
En effet, en prenant pour témoins de son temps des personnes venues
d'un « ailleurs » dont les moeurs étaient totalement en décalage avec
celle de la société française de l'époque, Montesquieu nous permet
encore aujourd'hui d'établir des parallèles troublants.
Si les français d'alors se demandaient comment on peut être persan,
ceux d'aujourd'hui peuvent faire le constat qu'à quelques détails près,
ils vivent toujours sur la même planète.
François Vicaire.
Récitant
Alain BÉZU
Fondateur et directeur du Théâtre des Deux Rives, Centre dramatique régional de
Haute-Normandie, Alain Bézu a mis en scène On ne badine pas avec l’amour de Musset,
son premier spectacle professionnel en 1971 au théâtre Maxime Gorki du Petit Quevilly.
Parmi ses mises en scène les plus marquantes, Jacques le Fataliste d’après Diderot sera
joué au Théâtre des Amandiers de Nanterre ; L’Illusion Comique de Corneille au
Théâtre de la Cité Internationale ; 14- 18 d’après Barbusse au Théâtre National de
l’Odéon ; Mélite, La Galerie du Palais, La Place Royale, de Corneille au Centre
Dramatique National d’Aubervilliers ; Vincent et l’amie des personnalités de Musil sera
créé au Théâtre de L’Athénée; Le Fils Naturel de Diderot et Britannicus de Racine au
Théâtre de l’Est Parisien.
En mars 2006 il revient, 28 ans plus tard, sur la mise en scène de L’Illusion Comique
dans le cadre du quatrième centenaire de la naissance de Pierre Corneille.
Invité par Dominique Debart, chef d’orchestre et directeur artistique de l’Ensemble de
Basse Normandie, il conçoit depuis 1993 des spectacles qui mettent en correspondance la
musique, la littérature et le théâtre. C’est ainsi que naissent successivement :
La querelle des bouffons autour de la musique baroque de Rameau à Pergolèse et du
Neveu de Rameau de Diderot ; La Bonne chanson qui mêle le récit de Mathilde Mauté
(Mme Paul Verlaine) à la musique de Gabriel Fauré sur des textes de Verlaine ; Pierrot
qui entrecroise le parcours amoureux d’Ulrich et d’Agathe dans l’Homme sans qualités
de Robert Musil et le Pierrot lunaire de Schoenberg ; Le Chant de la terre dans la version
d’ Arnold Schoenberg avec un prologue de Joseph Danan ; La Prisonnière d’après Marcel
Proust : mise en relation intime des langages de Proust (cycle d’Albertine dans Sodome
et Gomorrhe) et de Beethoven (intégrale du 14 ème quatuor en do dièse mineur) ;
Richard Wagner à Mathilde Wesendonck d’après Journal et lettres de Richard Wagner
(musiques de Bach, Beethoven, Liszt, Berlioz, Strauss, Wagner).
En mai 2012 il est invité au théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet à mettre en scène
Nietzsche/Wagner : Le Ring, d’après L’Anneau du Nibelung de Richard Wagner,
spectacle qui fut créé à l’opéra de Reims en novembre 2010.
ORFÉO 2000
Jean-Pierre MENUGE, flûte
Vouant à la flûte à bec, à la musique ancienne et à la facture de clavecin une passion de
longue date, Jean-Pierre MENUGE met à son actif de très nombreux concerts en France,
ainsi qu'en Angleterre, en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique, en Suisse, en Roumanie,
en Pologne où il anime depuis près de 10 ans un stage d’interprétation sous l’égide du
Ministère de la Culture. Professeur honoris causa du Conservatoire Frédéric Chopin de
Cracovie, il s’est produit aux côtés de très nombreux musiciens dont certains aussi
prestigieux que James BOWMAN ou Jaap SCHRÖDER. Il a eu l'occasion de collaborer
à des productions cinématographiques ("George Dandin", "Louis, Enfant Roi" de Roger
Planchon). Jean-Pierre MENUGE s'intéresse par ailleurs à la facture de clavecin. C’est
un de ses instruments, copie de Tibaud (1691 Toulouse) sortis de son atelier que l’on
entendra lors de ce concert.
Anne-Lise GILLET, clavecin
Après avoir obtenu plusieurs Premiers Prix au CNR d’Aubervilliers (piano,
accompagnement, musique de chambre), Anne-Lise Gillet entre à l’Ecole Normale de
Musique de Paris dans la classe de Lucile Bascourret. Très engagée dans une pratique
assidue de la musique de chambre, elle se passionne pour la musique baroque, se tourne vers
le clavecin et donne de nombreux concerts comme continuiste. Elle se perfectionne
actuellement auprès de Béatrice Piertot. Elle est aujourd’hui professeur de piano et
accompagnatrice au Conservatoire d’Abbeville.
___________________________________________________________________________________
Le Théatre des Charmes
Théâtre associatif de la ville d'Eu (76)
Quartier Morris, 76260 Eu
02 35 86 29 09