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PROGRAMME 2010

11-17 avril
Un voyage à Dublin
22 avril - 2 mai
Concerts OSTINATO
Jeune orchestre de Cracovie
sam. 29 mai : 20h à Eu
dim. 30 mai : 17h au Tréport
Concert de musique traditionnelle Roumaine à Eu
sam.19 juin : 17h à St-Rémy Boscrocourt
Fête de la musique
dim.20 juin : 17h à Eu
Fête de la musique
12-18 juillet
11èmes ateliers de musique ancienne
dim. 12 septembre
Concert des fleurs
à Gouy St André
dim. 19 septembre
Journée du patrimoine à Eu
dim. 24 octobre
Concert + Cocktail dinatoire
Le lit d'Orphée - Quiberville/mer
sam. 20 novembre
"Beaujoljazz" à St Martin en Campagne (hommage Claude Bolling)
4-12 décembre
Concerts de Noël
Liomer (4/12),
Friville (5/12),
Gamaches (10/12)
St-Martin en Campagne (11/12),
Amiens (12/12)
avec Elodie Hache et OrfeO 2000
 
  CONCERT - LECTURE - COCKTAIL DINATOIRE


ORFÉO 2000

Concert chez M. de la Fontaine "Saveurs Impertinantes"

BACH CORELLI
COUPERIN, DIEUPART...
et lecture de fables


dimanche 24 octobre 2010

Le lit d'Orphée
409 rue de la mer
Quiberville sur mer


Suivi d’un cocktail dinatoire: 30 €
15 € pour les moins de 12 ans
Réservations indispensables
06 98 02 47 01


Télécharger le dossier de presse



Un concert chez Monsieur de La Fontaine ou les saveurs impertinentes
« Ecrire, c’est une certaine façon de vouloir la liberté » Jean-Paul Sartre.

Bien au-delà d’une image usée de courtisan désinvolte, oisif et versatile, Jean de la Fontaine écrivain et penseur engagé, occupe une place importante dans le processus de libération qui, entre l’humanisme du 16ème et les lumières du 18ème, bouleverse le statut de l’artiste vis à vis du pouvoir politique. Dans les remous de la Guerre de Trente Ans, l’avènement de la monarchie absolue et les bouleversements économiques, sociaux, culturels qui jalonnent le 17ième siècle, la résistance au pouvoir monarchique s’organise. La Fontaine en est l’un des acteurs les plus fascinants.
Sa curiosité intellectuelle et sa culture encyclopédique, le font reconnaître de son vivant, non seulement comme homme de lettres mais aussi comme peintre et musicien. Il possédait un clavecin. Mais ses positions lui valent vite une réputation de dissident, vécu comme un danger pour le pouvoir en place. En somme, un homme à part, marginal, dont les convenances de Versailles s’accommodent mal. Depuis la chute de son protecteur Fouquet en 1661, La Fontaine est écarté de la cour. Il n’aurait jamais rencontré Louis XIV.

On en use ainsi chez les grands.
La Raison les offense ; ils se mettent en tête
Que tout est né pour eux, quadrupèdes et gens,
Et serpents,
Si quelqu’un desserre les dents,
C’est un sot. J’en conviens.
Mais que faut-il faire ?
Parler de loin, ou bien se taire.
« L’homme et la Couleuvre » Jean de La Fontaine


Le lit d’Orphée et Orfeo 2000 vous invitent à vous promener dans l’oeuvre de Jean de La Fontaine, nouvel Orphée, comme en un jardin mêlant le beau et le vrai, le plaisant et l’utile, laissant guider vos pas par les accords sublimes d’une musique, qui, d’essence, se situe entre l’élégance raffinée et le bon sens populaire.
Bienvenue donc dans le mystère de la Fable, expression unique, contradictoire et pas toujours raisonnable de l’exubérance de la vie !
Philip Haesendonck


ORFÉO 2000


Jean-Pierre Menuge, flûte et récitant

Vouant à la flûte à bec, à la musique ancienne et à la facture de clavecin une passion de longue date, Jean-Pierre MENUGE met à son actif de très nombreux concerts en France, ainsi qu'en Angleterre, en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique, en Suisse, en Roumanie, en Pologne où il anime depuis près de 10 ans un stage d’interprétation sous l’égide du Ministère de la Culture . Professeur honoris causa du Conservatoire Frédéric Chopin de Cracovie, il s’est produit aux côtés de très nombreux musiciens dont certains aussi prestigieux que James BOWMAN ou Jaap SCHRÖDER. Il a eu l'occasion de collaborer à des productions cinématographiques ("George Dandin", "Louis, Enfant Roi" de Roger Planchon). Jean-Pierre MENUGE s'intéresse par ailleurs à la facture de clavecin. C’est un de ses instruments, copie de Tibaud (1691 Toulouse) sortis de son atelier que l’on entendra lors de ce concert.



Pierre Gallon , clavecin

Après avoir abordé ses études musicales par le violon au CNR de Caen, Pierre GALLON se tourne vers le clavecin et entre au CNSM de Paris dans la classe d’Olivier Beaumont et Blandine Rannou. Il reçoit par ailleurs les précieux conseils d’Elisabeth Joyé. Pierre Gallon a déjà été invité par de nombreux festivals prestigieux dont le festival de l’Epau, le Collegium Marianum de Prague ou encore la Péniche Opéra avec l'ensemble Les Folies Françoises. Se passionnant pour le premier baroque italien, il a aussi fondé plusieurs jeunes ensembles, comme Atys, ou plus récemment, accompagnant à l’orgue la sacqueboute de Franck Poitrineau et la voix d’Alice Habellion, le trio In Musica Veritas avec lequel il enregistrera en septembre prochain pour le label Ad Vitam Records. Signalons enfin que sa jeune carrière prometteuse est soutenue par la Fondation Meyer.




 

La Fontaine et la musique.

La Fontaine aimait la musique; il en jouait même, lui qui possédait un clavecin. Elle est présente dans son oeuvre comme en font foi l'Épitre à Niert sur l'Opéra ou l'Hymne à la volupté de Psyché. On lui doit des textes de chansons et trois livrets d'opéras. Le premier (Daphné, 1674) était destiné à Lully mais pas davantage que, plus tard, le caractère entier de Boileau, celui par trop indépendant du fabuliste ne pouvait s'accorder avec l'humeur autoritaire du Florentin contre qui il décocha des traits restés célèbres. Bien que Daphné n'ait jamais été mis en musique, La Fontaine se réconciliera néanmoins avec Lully, rédigeant les dédicaces au Roy de Roland et d'Amadis. A son élève Pascal Colasse, il procurera le livret d'Astrée et Céladon d'après l'Astrée d'Honoré d'Urfé (1692) — un fragment du livret, cette fois inachevé, de Galathée devant inspirer à M.-A. Charpentier un air sérieux paru en octobre 1689 dans Le Mercure Galant. Malgré sa plus grande signature, il retiendra cependant moins l'attention que le duo dicté à François Couperin par l'Épitaphe d'un paresseux et gravé par Ballard dans son Recueil d'airs sérieux et à boire de différents auteurs de décembre 1706. La musique, qui figurait, elle, sans nom d'auteur, a été attribuée au claveciniste d'après un manuscrit. Comrne l'écrit Pierre Citron: "Cette musique légère, qui ne se nuance de mélancolie que sur le mot dormir, ne traduit-elle pas à la perfection l'art de La Fontaine?