ORFÉO 2000
Concert chez M. de la Fontaine "Saveurs Impertinantes"
BACH CORELLI
COUPERIN, DIEUPART...
et lecture de fables
dimanche 24 octobre 2010
Le lit d'Orphée
409 rue de la mer
Quiberville sur mer
Suivi d’un cocktail dinatoire: 30 €
15 € pour les moins de 12 ans
Réservations indispensables
06 98 02 47 01
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Un concert chez Monsieur de La Fontaine
ou les saveurs impertinentes
« Ecrire, c’est une certaine façon de vouloir la
liberté » Jean-Paul Sartre.
Bien au-delà d’une image usée de courtisan désinvolte,
oisif et versatile, Jean de la Fontaine écrivain et
penseur engagé, occupe une place importante dans le
processus de libération qui, entre l’humanisme du
16ème et les lumières du 18ème, bouleverse le statut de
l’artiste vis à vis du pouvoir politique. Dans les remous
de la Guerre de Trente Ans, l’avènement de la
monarchie absolue et les bouleversements
économiques, sociaux, culturels qui jalonnent le 17ième
siècle, la résistance au pouvoir monarchique
s’organise. La Fontaine en est l’un des acteurs les plus
fascinants.
Sa curiosité intellectuelle et sa culture encyclopédique,
le font reconnaître de son vivant, non seulement
comme homme de lettres mais aussi comme peintre
et musicien. Il possédait un clavecin. Mais ses
positions lui valent vite une réputation de dissident,
vécu comme un danger pour le pouvoir en place. En
somme, un homme à part, marginal, dont les
convenances de Versailles s’accommodent mal. Depuis
la chute de son protecteur Fouquet en 1661, La
Fontaine est écarté de la cour. Il n’aurait jamais
rencontré Louis XIV.
On en use ainsi chez les grands.
La Raison les offense ; ils se mettent en tête
Que tout est né pour eux, quadrupèdes et gens,
Et serpents,
Si quelqu’un desserre les dents,
C’est un sot. J’en conviens.
Mais que faut-il faire ?
Parler de loin, ou bien se taire.
« L’homme et la Couleuvre » Jean de La Fontaine
Le lit d’Orphée et Orfeo 2000 vous invitent à vous
promener dans l’oeuvre de Jean de La Fontaine, nouvel
Orphée, comme en un jardin mêlant le beau et le vrai,
le plaisant et l’utile, laissant guider vos pas par les
accords sublimes d’une musique, qui, d’essence, se
situe entre l’élégance raffinée et le bon sens populaire.
Bienvenue donc dans le mystère de la Fable,
expression unique, contradictoire et pas toujours
raisonnable de l’exubérance de la vie !
Philip Haesendonck
ORFÉO 2000
Jean-Pierre Menuge, flûte et récitant
Vouant à la flûte à bec, à la musique ancienne et à la
facture de clavecin une passion de longue date, Jean-Pierre MENUGE met à son actif de très nombreux
concerts en France, ainsi qu'en Angleterre, en
Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique, en Suisse, en
Roumanie, en Pologne où il anime depuis près de 10
ans un stage d’interprétation sous l’égide du Ministère
de la Culture . Professeur honoris causa du
Conservatoire Frédéric Chopin de Cracovie, il s’est
produit aux côtés de très nombreux musiciens dont
certains aussi prestigieux que
James BOWMAN ou Jaap
SCHRÖDER. Il a eu l'occasion de
collaborer à des productions
cinématographiques ("George
Dandin", "Louis, Enfant Roi" de
Roger Planchon). Jean-Pierre
MENUGE s'intéresse par ailleurs
à la facture de clavecin. C’est un
de ses instruments, copie de
Tibaud (1691 Toulouse) sortis de
son atelier que l’on entendra
lors de ce concert.
Pierre Gallon , clavecin
Après avoir abordé ses études musicales par le violon
au CNR de Caen, Pierre GALLON se tourne vers le
clavecin et entre au CNSM de Paris dans la classe
d’Olivier Beaumont et Blandine Rannou. Il reçoit par
ailleurs les précieux conseils d’Elisabeth Joyé. Pierre
Gallon a déjà été invité par de nombreux festivals
prestigieux dont le festival de l’Epau, le Collegium
Marianum de Prague ou encore la Péniche Opéra avec
l'ensemble Les Folies Françoises. Se passionnant pour le
premier baroque italien, il a aussi fondé plusieurs
jeunes ensembles, comme Atys, ou
plus récemment, accompagnant
à l’orgue la sacqueboute de
Franck Poitrineau et la voix
d’Alice Habellion, le trio In
Musica Veritas avec lequel il
enregistrera en septembre
prochain pour le label Ad Vitam
Records. Signalons enfin que sa
jeune carrière prometteuse est
soutenue par la Fondation
Meyer.
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La Fontaine et la musique.
La Fontaine aimait la musique; il en jouait même, lui qui possédait
un clavecin. Elle est présente dans son oeuvre comme en font foi
l'Épitre à Niert sur l'Opéra ou l'Hymne à la volupté de
Psyché. On lui doit des textes de chansons et trois livrets d'opéras.
Le premier (Daphné, 1674) était destiné à Lully mais pas davantage
que, plus tard, le caractère entier de Boileau, celui par trop
indépendant du fabuliste ne pouvait s'accorder avec l'humeur
autoritaire du Florentin contre qui il décocha des traits restés
célèbres. Bien que Daphné n'ait jamais été mis en musique, La
Fontaine se réconciliera néanmoins avec Lully, rédigeant les
dédicaces au Roy de Roland et d'Amadis. A son élève Pascal
Colasse, il procurera le livret d'Astrée et Céladon d'après l'Astrée
d'Honoré d'Urfé (1692) — un fragment du livret, cette fois inachevé,
de Galathée devant inspirer à M.-A. Charpentier un air sérieux paru
en octobre 1689 dans Le Mercure Galant. Malgré sa plus grande
signature, il retiendra cependant moins l'attention que le duo dicté à
François Couperin par l'Épitaphe d'un paresseux et gravé par Ballard
dans son Recueil d'airs sérieux et à boire de différents auteurs de
décembre 1706. La musique, qui figurait, elle, sans nom d'auteur, a
été attribuée au claveciniste d'après un manuscrit. Comrne l'écrit
Pierre Citron: "Cette musique légère, qui ne se nuance de
mélancolie que sur le mot dormir, ne traduit-elle pas à la perfection
l'art de La Fontaine?
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