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MUSIQUE & CINÉMA
CINÉ - CONCERT GIRLde Lukas Dhont
" Et la harpe dansa... " avec Maud de Truchis et Marie Menuge
Lundi 7 octobre 2019
Cinéma Gérard Philipe
Mers-les-Bains
19h00 - Chorégraphie « et la harpe dansa…"
20h00 - Pause conviviale
20h30 - Projection du film
Concert et projection 15€
Etudiants 10€ / Gratuit pour -16 ans Renseignements 06 30 49 44 29
GIRL Lukas Dhont, 2018
Une jeune trans rêve de devenir danseuse étoile. Un premier film saisissant et maîtrisé.
Sujet à la fois dans l’air du temps et mal connu, voire incompris : l’héroïne de Girl est transgenre. Si plusieurs films et séries ont
abordé la question depuis quelques années, il y a autant de fictions possibles qu’il y de personnages trans. Lara est d’emblée
singulière par son extrême jeunesse (15 ans), sa beauté angélique et son rêve de devenir danseuse étoile. Mais aussi par son
impatience, sa détermination, la discipline qu’elle impose à son corps. Et par le soutien sans faille de sa famille monoparentale : son
père se conduit en véritable ange gardien. Il fait tout pour que son enfant, née garçon, devienne effectivement, un jour, la jeune fille
qu’elle se sait être.
Lukas Dhont, réalisateur flamand de 27 ans, s’inspire d’une jeune ballerine à laquelle il voulait consacrer un documentaire, mais qui a
préféré se raconter sans se laisser filmer. Tous les détails de cette vie-là alimentent donc le portrait de Lara, entre la chambre, lieu du
face-à-face avec le miroir, la cuisine, espace des discussions familiales, et l’école de danse bruxelloise. Il y a aussi le cabinet médical,
où se décident les traitements hormonaux et où l’on discute d’une éventuelle intervention chirurgicale, mais plus tard, insiste le
médecin, beaucoup plus tard...
Derrière la chronique harmonieuse (pas de conflit majeur), réaliste, tout un écheveau d’inquiétudes et de souffrances affleure
subtilement, au détour d’un plan. Et le plus douloureux n’est peut-être pas la cruauté incidente des condisciples de Lara, désireuses
de voir son sexe de garçon caché sous du ruban adhésif. Mais plutôt la prison d’un corps subi, violemment combattu, et dont la
métamorphose semble toujours différée. La maîtrise étonnante du cinéaste débutant (Caméra d’or à Cannes) ne tolère aucune scène
trop longue, aucun dialogue trop explicite. D’où beaucoup de questions laissées en suspens, qui font, aussi, la beauté du film. Qu’en
est-il de la mère ? Quel rôle cette absence joue-t-elle dans la trajectoire de sa fille ? Et si Lara se blesse autant à l’entraînement, la
formation à la danse n’est-elle pas un substitut de la transformation tant espérée ?
Girl défend une vision très physique de l’identité sexuelle — qui n’est pas celle de tous les trans. Pour Lara l’impérieuse, tout passe
par l’école de la chair. Voilà pourquoi la performance exceptionnelle de Victor Polster, danseur qui a l’âge du rôle, est si décisive.
Tout le temps à l’image, aussi exposé que laconique, il offre son corps au film. Mais aussi un visage qui a tout d’une page blanche.
Lara tente de faire bonne figure, en famille comme à l’extérieur. Pourtant, par ses silences, elle demeure opaque, mystérieuse, un
peu comme ces héroïnes de Luis Buñuel qui fascinent, d’abord, par leur réserve et se révèlent, finalement, capables de tout.
La critique de Louis Guichard (TELERAMA)
Et la harpe dansa...
C’est un programme original que nous proposent deux jeunes artistes, Marie Menuge (danse) et Maud de Truchis (harpe). Sur un programme musical où Maud croise toutes les grandes périodes de l’histoire de la musique, Marie a composé une chorégraphie très expressive qui met en valeur la grâce raffinée de la harpe et qui nous rappelle, si besoin était, que la musique et la danse naissent l’une et l’autre du mouvement, entendons l’émotion.
Maud de TRUCHIS, harpiste
Après avoir abouti ses études de harpe au Conservatoire de Fontenay-aux-Roses, Maud de Truchis se perfectionne auprès d’Émilie Gastaud, super-soliste de l’Orchestre National de France. Elle a participé à plusieurs concerts, notamment comme harpiste soliste au sein de formations musicales telles que l’Orchestre Symphonique des Hauts-deSeine ou l’Orchestre des Grands Amateurs de Radio France. Maud de Truchis mène actuellement des projets de concerts solistes ou en petits ensembles, afin de partager le répertoire riche et singulier de la harpe.
Marie MENUGE, danseuse
Après une carrière de gymnaste à l’INSEP au sein de l’Equipe de France où elle reçoit une formation en danse de haut niveau, Marie Menuge se tourne vers les arts du cirque puis la danse contemporaine. elle participe à plusieurs projets dont Emajinarium, un spectacle de danse produit au Théâtre de la Madeleine et prépare une tournée au Japon et en Afrique. Elle y tient le premier rôle au sein d’une compagnie d’une soixantaine de danseurs. Marie Menuge est aussi sollicitée pour tourner dans des clips video, notamment une production tournée en foret de Fontainebleau contre la déforestation et une autre dans les galeries du Musée du Louvre.
En partenariat avec le cinéma Gérard Philipe, Ciné-Lundi, Les Heures
Musicales de la Vallée de la Bresle et
la commission culturelle
de MERS les BAINS.