CONCERTS DE NOËL
BACH SCARLATTI, VIVALDI, ROSSI, MERULA
et lecture du conte de Grimm
« les musiciens de Brême »
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Vendredi 13 décembre 18H
ÉGLISE DE NEUVILLE FERRIERE
Entrée : 5€
Etudiants 3€, gratuit moins de 16 ans
Renseignements, réservation
02 35 94 47 29
Samedi 14 décembre 18H
ÉGLISE DE SAINT-MARTIN EN CAMPAGNE
(église chauffée)
Entrée libre
Dimanche 15 décembre 16H30
ÉGLISE DE RIEUX (5km de Blangy/Bresle)
(église chauffée)
Entrée Libre
CONCERTS DE NOËL
En partenariat avec les communes de Rieux et de St Martin en
Campagne l’association des Heures Musicales de la Vallée de
la Bresle vous propose deux concerts le Samedi 14 Décembre
(18H) et le Dimanche 15 décembre (16H30) avec l’ensemble
ORFEO 2000. Jean-Pierre Menuge et ses musiciens ont choisi
de vous dire le fameux conte de Grimm «les Musiciens de
Brême» avec quelques belles pages de Vivaldi, Bach, Scarlatti
qui mettront en valeur les acoustiques exceptionnelles des
églises de nos villages.
Vous avez dit “Noël?...
L’origine des chants de Noël remonte au Moyen-Âge. Diffusés
partout dans le monde chrétien par les colporteurs, ils racontent
la naissance du Christ et évoquent les traditions liées à l’une des
fêtes les plus populaires de l’année. A la fin du XVIème siècle,
l’éditeur parisien Ballard publie les «Chants de Noëls anciens et
nouveaux de la Grande Bible», rassemblant les noëls les plus
connus et tout au long des XVIIème et XVIIème siècles, les
musiciens s’emparent de ces charmantes mélodies fortement
ancrées dans l’imaginaire populaire. Les plus célèbres
compositeurs de l’époque baroque écrivent pour le temps de
Noël comme Charpentier et sa célèbre «messe de minuit»,
Delalande et sa «Symphonie de Noëls», Corelli et son concerto
«fatto per la notte di natale»... Nous vous proposons de faire
revivre ces musiques à travers ce concert de Noël que nous
avons composé comme comme une veillée de bergers.
ORFEO 2000
Une passion de longue date pour la musique des XVIIème et
XVIIIème siècles a conduit ORFEO 2000 sur les routes de
France, d’Angleterre, d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique,
de Suisse, de Pologne... pour de très nombreux concerts.
ORFEO 2000 défend à sa façon une conception expressive,
vivante, sincère du répertoire baroque, guidé par une
expérience confirmée du concert, mais avant toute chose par le
plaisir de la rencontre à travers la musique. A travers ses
programmes thématiques toujours en relation avec
l’environnement historique, ORFEO 2000 saura vous
convaincre, si cela était nécessaire, que la musique baroque,
souvent drôle et pleine d’humour, n’a pas pris une ride et parle
plus que jamais à notre sensibilité contemporaine. Sans doute
parce que le plaisir, qu’on la fasse ou qu’on l’écoute, fut sa
première fonction.
LES MUSICIENS
Jean-Pierre MENUGE, flûte à bec
Une passion de toujours pour la musique baroque, la flûte à bec et la facture de clavecin l'a conduit en
France, en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, en Pologne, en Hongrie, en Roumanie... pour de nombreux concerts, récitals, stages d'interprétation ou enregistrements, entre
autres pour le cinéma (“George Dandin”, "Louis, Enfant Roi" de Roger Planchon) ou encore musique
de scène comme celle du spectacle “les Dix Commandements” de Robert Hossein. Il s'est produit aux
côtés de très nombreux musiciens dont certains aussi prestigieux que James Bowman ou Jaap
Schröder. Il est professeur honoris causa du Conservatoire Frédéric Chopin de Cracovie et est
régulièrement invité dans la Saison de la Philharmonie de cette ville. Il est par ailleurs directeur
artistique de plusieurs programmations en France: Musiques en Ecrins dans les Hautes Alpes (de 2005
à 2010) et les Heures Musicales de la Vallée de la Bresle en Normandie, depuis 1997. Jean-Pierre
Menuge est aussi facteur de clavecins: c’est un instrument de sa fabrication, copie d’un original français
conservé au Musée Instrumental de Paris (Tibaud 1691) qui sera utilisé lors de ce concert.
Zuzana BRANCIARD, violon baroque.
Née en Slovaquie en 1980, Zuzana Brancard étudie le violon au Conservatoire de Ko!ice avec Milan
Kyjovsk", avant d'entrer au Conservatoire Supérieur de Musique de Bratislava dans la classe de violon
de Bohdan Warchal, où elle obtient un premier prix en 2003. De 2001 à 2005, elle est membre de
l'ensemble baroque Musica Aeterna (Bratislava), dirigé par Peter Zají#ek. Elle se perfectionne en violon
baroque auprès de Patrick Cohen-Akenine de 2005 à 2008, et produit régulièrement avec les chantres
du Centre de Musique Baroque de Versailles. Elle complète sa formation lors de stages avec Anton
Steck, Suzanne Scholtz, et joue sous la direction de Lars Ulrik Mortensen. Avec l’ensemble Les Folies
Françoises sous la direction de Patrick Cohen-Akenine, elle a participé depuis juin 2008 à de nombreux
projets, parmi lesquels l'Orchestre du Roi-Soleil, les Vingt-Quatre Violons du Roi, à Versailles, Avignon,
Orléans, Paris, Bruxelles, Valence. Passionné par l’enseignement et titulaire du Certificat d’Aptitude,
Zuzana Branciard est professeur au Conservatoire de Montaigu et à l'Ecole de Musique à Saint Luce sur
Loire.
Caroline MENUGE, violon baroque
C’est au stage de musique ancienne de Barbaste que Caroline découvre la technique du violon
baroque avec Amandine Beyer dont elle devient l’élève. Son apprentissage de l’instrument et de la
musique d’ensemble se poursuit auprès de Catherine Girard et de Sébastien Marq à Paris ainsi que de
Mira Glodeanu à Bruxelles. Tout au long de son parcours, elle a eu l’occasion de participer à de
nombreux stages spécialisés en musique ancienne comme celui de Barbaste en France mais également
en Italie, en Espagne, au Portugal en Rep. Tchèque et en Roumanie. C'est lors de l'Académie
d'Ambronay sous la direction d'Hervé Niquet et à "l'Academia Montis Regalis"qu'elle a eu
l’opportunité d’approfondir sa pratique d’orchestre. C'est auprès d'ensembles professionnels tel que"Les Agrémens", "l'Ensemble Jacques Moderne" et "Scherzy Musicali" que son parcours se poursuit.
Sabine DUGUAY, violoncelle baroque.
Après avoir obtenu les médailles d'or du CNR de Rouen en 1979 en violoncelle et musique de chambre,
un prix de perfectionnement de Grand Couronne et un 1er prix du conservatoire Européen à Paris,
Sabine Duguay continue une formation de musique de chambre au conservatoire de Neuilly et à l'Ecole
Normale de musique de Paris où elle obtient une licence de concertiste. Parallèlement elle se consacre à
l'étude du jeu sur violoncelle ancien et plus tard de la viole de gambe et obtient un DEM. Elle a fait partie
de nombreux ensembles tel que la Grande Ecurie et la Chambre du Roy, l'Ensemble Baroque de Nice,
Octoplus,
Orfeo 2000, etc... et continue de se produire régulièrement en concert dans des
programmes variés en soliste, en musique de chambre et en orchestre. Elle enseigne les
violoncelles moderne et ancien au Conservatoire de Dieppe depuis 1977.
Anne Lise GILLET, clavecin.
Après avoir obtenu plusieurs Premiers Prix au CNR
d’Aubervilliers (piano, accompagnement, musique de chambre),
Anne-Lise Gillet entre à l’Ecole Normale de Musique de Paris
dans la classe de Lucile Bascourret. Très engagée dans une
pratique assidue de la musique de chambre, elle se passionne
pour la musique baroque, se tourne vers le clavecin et donne de
nombreux concerts comme continuiste. Elle se perfectionne
actuellement auprès de Béatrice Piertot. Elle est aujourd’hui
professeur de piano et accompagnatrice au Conservatoire
d’Abbeville.
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Les musiciens de Brême
Alessandro SCARLATTI 1660-1725
Concerto en la mineur
Allegro-largo-fuga-andante-vivace
Flûte, deux violons et basse continue
Un meunier possédait un âne qui, durant de longues années, avait inlassablement porté des
sacs au moulin, mais dont les forces commençaient à décliner. Il devenait de plus en plus
inapte au travail. Son maître songea à s'en débarrasser. L'âne se rendit compte qu'un vent
défavorable commençait à souffler pour lui et il s'enfuit. Il prit la route de Brême. Il pensait
qu'il pourrait y devenir musicien au service de la municipalité. Sur son chemin, il rencontra
un chien de chasse qui s'était couché là. Il gémissait comme quelqu'un qui a tant couru, que
la mort le guette.
- Alors, Taïaut, pourquoi jappes-tu comme ça ? demanda
l'âne.
- Ah ! dit le chien, parce que je suis vieux, parce que je
m'alourdis chaque jour un peu plus, parce que je ne peux
plus chasser, mon maître veut me tuer. Je me suis enfui. Mais
comment gagner mon pain maintenant ?
- Sais-tu, dit l'âne, je vais à Brême pour y devenir musicien ;
viens avec moi et fais-toi engager dans l'orchestre municipal.
Je jouerai du luth et toi de la timbale.
Le chien accepta avec joie et ils repartirent de compagnie. Bientôt, ils virent un chat sur la
route, qui était triste... comme trois jours de pluie.
- Eh bien ! qu'est-ce qui va de travers, vieux Raminagrobis ?
demanda l'âne.
- Comment être joyeux quand il y va de sa vie ? répondit le
chat. Parce que je deviens vieux, que mes dents s'usent et que
je me tiens plus souvent à rêver derrière le poêle qu'à couriraprès les souris, ma maîtresse a voulu me noyer. J'ai bien
réussi à me sauver, mais je ne sais que faire. Où aller ?
- Viens à Brême avec nous. Tu connais la musique, tu
deviendras musicien.
Le chat accepta et les accompagna.
Les trois fugitifs arrivèrent à une ferme. Le coq de la maison était perché en haut du portail
et criait de toutes ses forces.
- Tu cries à nous casser les oreilles, dit l'âne. Que t'arrive-t-il
donc ?
- J'ai annoncé le beau temps, répondit le coq, parce que c'est
le jour où la Sainte Vierge lave la chemise de L'Enfant Jésus et
va la faire sécher. Mais, comme pour demain dimanche il
doit venir des invités, la fermière a été sans pitié. Elle a dit à
la cuisinière qu'elle voulait me manger demain et c'est ce soir
qu'on doit me couper le cou. Alors, je crie à plein gosier
pendant que je puis le faire encore.
- Eh ! quoi, Chanteclair, dit l'âne, viens donc avec nous. Nous
allons à Brême ; tu trouveras n'importe où quelque chose de
préférable à ta mort. Tu as une bonne voix et si nous faisons
de la musique ensemble, ce sera magnifique.
Le coq accepta ce conseil et tous quatre se remirent en chemin.
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Antonio VIVALDI
Violoncelle et basse continue
Mais il ne leur était pas possible d'atteindre la ville de Brême en une seule journée. Le soir,
ils arrivèrent près d'une forêt où ils se décidèrent à passer la nuit. L'âne et le chien se
couchèrent au pied d'un gros arbre, le chat et le coq s'installèrent dans les branches. Le coq
monta jusqu'à la cime. Il pensait s'y trouver en sécurité. Avant de s'endormir, il jeta un coup
d'oeil aux quatre coins de l'horizon. Il vit briller une petite lumière dans le lointain. Il appela
ses compagnons et leur dit qu'il devait se trouver quelque maison par là, on y voyait de la
lumière. L'âne dit :
- Levons-nous et allons-y ; ici, le gîte et le couvert ne sont pas
bons.
Le chien songea que quelques os avec de la viande autour lui feraient du bien. Ils se mirent
donc en route en direction de la lumière et la virent grandir au fur et à mesure qu'ils
avançaient. Finalement, ils arrivèrent devant une maison brillamment éclairée, qui était le
repaire d'une bande de voleurs.
L'âne, qui était le plus grand, s'approcha de la fenêtre et regarda à l'intérieur.
- Que vois-tu, Grison ? demanda le coq.
- Ce que je vois ? répondit l'âne : une table servie avec mets et
boissons de bonne allure. Des voleurs y sont assis et sont en
train de se régaler.
- Voilà ce qu'il nous faudrait, repartit le coq.
- Eh ! oui, dit l'âne, si seulement nous y étions !
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Johann Christian BACH (1735-1782)
Quintet in D Major Op. 22 No. 1
Andantino-largo-allegro assai
Clavecin, flûte et cordes
Les quatre compagnons délibérèrent pour savoir comment ils s'y prendraient pour chasser
les voleurs. Finalement, ils découvrirent le moyen : l'âne appuierait ses pattes de devant sur
le bord de la fenêtre, le chien sauterait sur son dos et le chat par-dessus. Le coq se
percherait sur la tête du chat. Quand ils se furent ainsi installés, à un signal donné, ils
commencèrent leur musique. L'âne brayait, le chien aboyait, le chat miaulait et le coq
chantait. Sur quoi, ils bondirent par la fenêtre en faisant trembler les vitres. À ce concert
inhabituel, les voleurs avaient sursauté. Ils crurent qu'un fantôme entrait dans la pièce et,
pris de panique, ils s'enfuirent dans la forêt. Nos quatre compagnons se mirent à table, se
servirent de ce qui restait et mangèrent comme s'ils allaient connaître un mois de famine.
Quand les quatre musiciens eurent terminé, ils éteignirent la lumière et chacun se choisit un
endroit à sa convenance et du meilleur confort pour dormir. L'âne se coucha sur le fumier,
le chien derrière la porte, le chat près du poêle et le coq se percha au poulailler. Et comme
ils étaient fatigués de leur long trajet, ils s'endormirent aussitôt.
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Salome ROSSI 1560-1628 Tarquinio MERULA 1595? 1665
Sonata duodecima sopra la Bergamasca
Ciaccona
Deux violons et basse continue
Quand minuit fut passé, les voleurs virent de loin que la lumière avait été éteinte dans la
maison et que tout y paraissait tranquille. Leur capitaine dit :
- Nous n'aurions pas dû nous laisser mettre à la porte comme
ça.
Il ordonna à l'un de ses hommes d'aller inspecter la maison. L'éclaireur vit que tout était
silencieux ; il entra à la cuisine pour allumer une lumière. Voyant les yeux du chat brillants
comme des braises, il en approcha une allumette et voulut l'enflammer. Le chat ne comprit
pas la plaisanterie et, crachant et griffant, lui sauta au visage. L'homme fut saisi de terreur. Il
se sauva et voulut sortir par la porte de derrière. Le chien, qui était allongé là, bondit et lui
mordit les jambes. Et quand le voleur se mit à courir à travers la cour, passant par-dessus le
tas de fumier, l'âne lui expédia un magistral coup de sabot. Le coq, que ce vacarme avait
réveillé et mis en alerte, cria du haut de son perchoir :
- Cocorico !
Le voleur s'enfuit aussi vite qu'il le pouvait vers ses camarades, et dit au capitaine :
- Il y a dans la maison une affreuse sorcière qui a soufflé sur
moi et m'a griffé le visage de ses longs doigts. Devant la porte,
il y avait un homme avec un couteau : il m'a blessé aux
jambes. Dans la cour, il y a un monstre noir : il m'a frappé
avec une massue de bois. Et sur le toit, il y avait un juge de
paix qui criait : « Qu'on m'amène le coquin ! » J'ai fait ce que
j'ai pu pour m'enfuir.
À partir de ce moment-là, les voleurs n'osèrent plus retourner à la maison. Quant aux quatre
musiciens de Brême, ils s'y plurent tant qu'ils y restèrent. Le dernier qui me l'a raconté en
fait encore des gorges chaudes.
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Antonio VIVALDI 1678-1741
Concerto en la mineur
Allegro-largo-presto
Flûte, deux violons et basse continue
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